Clap de fin pour la Ligue 1 ! Le multiplex de la 38ᵉ journée a officiellement marqué la fin de la saison pour les équipes françaises. Une saison pleine de rebondissements où Paris s’est fait peur, où Lens a impressionné par son jeu alléchant, et où l’OL a une nouvelle fois laissé filer l’Europe. Pure Média revient sur cette campagne 2022/23 nuancé entre bonnes surprises et déceptions persistantes pour les Gones.
Une saison à oublier sur le plan comptable :
Pour leur dernier match de l’année, les hommes de Laurent Blanc se sont inclinés 3-1 sur la pelouse de l’OGC Nice samedi 3 juin. Un dernier match qui résume parfaitement la saison de l’Olympique Lyonnais, quelques bons matchs, et puis un grand vide, comme s’il fallait tout recommencer tous les trois matchs. En effet, l’OL a eu du mal cette saison à enchaîner les bons résultats sans rechuter. En 38 journées, l’OL a remporté 18 matchs, pour 8 nuls et 12 défaites ! Un nombre de défaites trop élevé pour espérer prétendre à une place européenne. Sur la saison, les joueurs, tout comme les fans, peuvent avoir des regrets. On se souvient tous des deux défaites contre Clermont Foot, ou encore de la défaite à Auxerre le 17 février. Frustrant !
Si la saison en championnat a été pleine de déceptions pour les supporters, la Coupe de France, qui laissait entrevoir du positif, s’est finalement révélée décevante à son tour. Il faut dire que Lyon court derrière le moindre trophée depuis plus d’une décennie. Alors de voir l’OL en demi-finale de Coupe de France avait de quoi faire chavirer le public lyonnais. D’autant plus qu’une double récompense pouvait attendre les Gones, un trophée et une place en Europe dans une saison noir en championnat.
Il faut dire que tout avait si bien démarré… Victoire 2-1 à domicile contre Metz en 32ᵉ de finale. Succès en 16ᵉ de finale en terre savoyarde contre Chambéry (0-3). Le réel tournant dans l’esprit des supporters, c’est la victoire à l’arraché aux tirs aux buts face à Lille en 1/8 de finale. S’ensuit alors un 1/4 de finale contre les pensionnaires de Ligue 2 de Grenoble foot et un succès 2-1.
Lorsque l’OL arrive en demi-finale, on se dit alors que la coupe doit logiquement leur revenir, les deux dernières grosses écuries encore en lice, Lens et Marseille, ayant été éliminées au tour précédent. Il ne reste sur le chemin de l’Olympique lyonnais plus que Nantes, en difficulté en championnat, et luttant pour le maintien. Annecy, qui galère aussi à se maintenir en Ligue 2. Et Toulouse, qui fait son petit bout de chemin en Ligue 1, mais qui, logiquement, est en cran en dessous de Lyon. Dans cette course au titre qui semble déséquilibré, l’OL affronte Nantes. Et contre toute attente, Lyon va s’écrouler, perdre pied, et ne rien proposer du tout dans un stade de la Beaujoire en fusion. Sur un superbe but de Ludovic Blas, Nantes fonce en finale.
D’un point de vue comptable, l’OL termine alors à la 7ᵉ place du championnat français avec 62 points, à deux places de l’Europe. Pour la deuxième année consécutive, les Gones ne participeront à aucune compétition européenne, une première depuis 1995 pour le club.
Quelques éclaircies dans cette année morose de l’OL
Malgré une campagne 2022/23 au goût amer en championnat, quelques points positifs persistent. En témoigne le retour fracassant du général Lacazette en terre lyonnaise cette saison ! Avec 31 buts toutes compétitions confondus, et malgré une blessure en mars, le gamin de Mermoz est, logiquement, le meilleur buteur lyonnais cette saison. Jusqu’à la fin de la saison, Lacazette aura même tenu tête à Mbappé au classement des meilleurs buteurs de Ligue 1.
Cette saison encore, l’OL a compté sur son centre de formation pour performer. Et la révélation de l’année se nomme Bradley Barcola. Sur la deuxième partie de saison, le jeune Barcola, 20 ans, a explosé, au point de former un duo sensationnel avec son capitaine, le “Barcozette”. Il termine la saison avec sept buts et sept passes décisives en Ligue 1. Il est donc le deuxième meilleur buteur lyonnais.L’arrivée de Laurent Blanc sur le banc de l’Olympique Lyonnais le 10 octobre a fait du bien à l’Olympique Lyonnais. En témoigne la deuxième partie de saison de l’OL. Si l’on retient seulement l’après coupe du Monde, Lyon se place alors à la troisième place, derrière le PSG et Lens.
Sous les ordres de Laurent Blanc, certains joueurs ont fait une bonne seconde partie de saison. Maxence Caqueret, qu’on ne reconnaissait plus depuis quelque temps, a repris du poil de la bête sur cette fin de saison. Joueur au potentiel dingue, Rayan Cherki a évolué sous l’égide du technicien français. Replacé dans l’axe, Cherki a quelque peu simplifié son jeu, pour se mettre au service de l’équipe.
On l’a déjà évoqué, mais Barcola a explosé du moment où Laurent Blanc lui a fait confiance. Lukeba a réalisé de bonnes performances, confirmant qu’il était un défenseur central à suivre. L’arrivée de Lovren en janvier a aussi fait du bien au collectif lyonnais. Fort de son expérience, il a beaucoup apporté malgré quelques boulettes.
Classement des buteurs lyonnais :
- Alexandre Lacazette, 31 buts
- Bradley Barcola, 7 buts
- Tetê, 6 buts
- Rayan Cherki, 5 buts
- Karl Toko-Ekambi, 4 buts
Classements des meilleurs passeurs :
- Bradley Barcola, 9 passes décisives
- Maxence Caqueret, 7 passes décisives
- Rayan Cherki, Alexandre Lacazette, 6 passes décisives
- Nicolas Tagiafico, 5 passes décisives
Les évènements de la saison
Lorsque votre saison n’est pas fantastique, alors l’imaginaire public retient d’autres faits marquants. Premier fait marquant, les 35 ans des Bad Gones. À l’occasion de la rencontre entre Lyon et Nice, le principal groupe de supporters du club avait préparé un théâtre géant, avant la rencontre, les rideaux étaient fermés. Le spectacle a débuté pendant l’échauffement des 22 acteurs. Les Bad Gones ont proposé au public du Groupama Stadium 5 scènes différentes rendant hommage à leurs 35 ans d’existence. Un superbe spectacle dans les tribunes, mais pas sur le terrain, un match nul 1-1.
Le 19 décembre 2022, John Textor devient actionnaire majoritaire du club, avec près de 75% des parts. L’éternel Jean-Michel Aulas conservait alors sa place de président. Mais après quelques brouilles avec le néo-propriétaire américain, il était froidement remercié le 8 mai.
Pour remercier le natif de l’Arbresle, président de l’Olympique Lyonnais pendant 36 longues années, un vibrant hommage a été rendu lors du dernier match de la saison. Chants à répétition, tifos, banderoles, haies d’honneur et feu d’artifice sont venus agrémenter cette soirée grandiose en l’honneur d’un homme, d’un monument du sport français, Jean-Michel Aulas…
Quel avenir avec les investisseurs américains ?
Vous n’êtes pas sans savoir que l’Olympique Lyonnais a été racheté par des investisseurs étrangers le 19 décembre dernier. L’holding Eagle Football, détenue par l’Américain John Textor, est désormais l’actionnaire majoritaire du club.
Actionnaire assez novice dans le monde du football, son premier rachat de club a eu lieu en janvier 2022, John Textor a tout de même investi dans un bon nombre de clubs dans le monde entier. Crystal Palace en Angleterre, Molenbeek en Belgique, Botafogo au Brésil et donc l’OL en France… Mais comment se portent ces clubs depuis le rachat de Textor ?
Crystal Palace, qui terminait ces dernières saisons entre la 12 et la 14ᵉ place de son championnat, à terminer 11ᵉ cette année. Une progression très légère pour le club londonien détenu à 40%, seulement, par le Bostonnais.
En revanche, les deux autres clubs détenus en majorité par John Textor se portent tous les deux pour le mieux. Au Brésil, Botafogo se classe actuellement premier de son championnat après neuf journées. En Belgique, Molenbeek a été sacré champion de division 2 et retrouve la Jupiler Pro League pour la première fois depuis 21 ans. La méthode Textor semble porter ses fruits.
Eagle Football n’est pas la première holding américaine a tenté le coup en France, Marseille et Toulouse la précèdent.
Alors que le TFC vient de descendre en Ligue 2, Redbird Capital Partners décide de racheter le club de la ville rose à hauteur de 85% à l’intersaison 2020. Après 3 ans, on peut dire que le projet apporté par la nouvelle direction est une réussite : champion de Ligue 2 en 2022, champion de France en 2023, et un classement en Ligue 1 honorable pour un promu, 13ᵉ.
À Marseille, le projet a mis du temps à éclore. Arrivé en 2016 à l’OM, Franck McCourt a longtemps fait débat. Les années Jacques-Henri Eyraud ont été difficiles. Cependant, tous les voyants semblent au vert depuis la nomination de Pablo Longoria au poste de président en 2021.
Alors voilà les Gones, même si cette saison a été difficile, ces derniers mois laissent entrevoir le meilleur pour notre OL. La montée en puissance de certains de nos jeunes, un Lacazette taille patron, des résultats sportifs en progression depuis l’arrivée de Laurent Blanc et John Textor qui parait motiver à l’idée de remettre Lyon à sa place aussi bien sur le plan nationale, qu’européen. En témoigne la déclaration du nouveau patron de Lyon en marge du dernier Olympico de la saison : “Il nous faut les meilleurs, sûr et en dehors du terrain”.
On espère que les projets de Textor en capitale de Gaules seront aussi fructueux que ses aventures belge et brésilienne. Affaire à suivre…
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