Quel est le meilleur moyen de se relaxer ? Lorsque l’on débute la relaxation, 2 expériences reviennent très vite : celle des caissons de privation sensorielle, et celle de la pleine conscience. La première porte bien son nom : il s’agit de plonger l’individu dans une cuve d’eau salée à 35°C (température proche de celle du corps humain), le tout dans le noir, afin de le priver de toute sensation et de lui permettre de se focaliser sur son for intérieur. La seconde expérience, elle, consiste à prendre conscience de l’instant présent, en se concentrant a contrario sur le ressenti complet de son environnement, et donc des sensations qui l’accompagnent. Bien que les 2 expériences pour but la relaxation, elles s’y prennent donc chacune de manière totalement différente.
Deux approches différentes de la relaxation
Plus que différentes, ces approches semblent même fondamentalement opposées. En effet, tandis que les cuves recherchent la relaxation par l’isolation sensorielle et la réduction des sensations corporelles, à l’inverse, les exercices de pleine conscience visent à se relaxer en jugeant de manière bienveillante les sensations ressenties par un individu qui en prend pleinement conscience.
Les cuves de privation sensorielle : une expérience de dépossession des sensations corporelles
Les cuves d’isolation (ou caissons de flottaison) sont conçues pour créer un environnement dépourvu de stimuli externes. Pour cela, on cherche à déposséder l’individu de toute sensation, qu’elles soient auditives, visuelles, olfactives ou tactiles. En quoi ce processus favorise la relaxation ? Il se base sur la théorie que l’information environnementale, qui stipule que les stimuli externes sont source de distraction, et donc néfastes à la relaxation. Ainsi, de nombreuses études ont montré que les cuves de privation sensorielle permettaient de combattre l’anxiété plus facilement qu’une simple méditation.
La pleine conscience : un exercice de focalisation du ressenti des sensations
La pleine conscience consiste, plutôt que de supprimer les sensations, à leur porter une attention toute particulière et bienveillante. Elle encourage l’individu à prendre conscience des stimuli internes et externes, et à les accueillir sans jugement ni réaction automatique. Cette approche approche permet une meilleure compréhension de son environnement, ce qui a pour conséquence de favoriser la gestion du stress, et, par extension, la relaxation. Une étude de l’Université du Massachusetts datée de 1995 montre ainsi une diminution significative sur l’anxiété après des séances de méditation en pleine conscience.
Deux approches de la relaxation qui ne sont pas incompatibles
Ces 2 méthodes, bien que l’une et l’autre scientifiquement efficaces, semblent cependant structurellement opposées. Si toutes deux visent la relaxation, l’une le fait par la privation de sensation, tandis que l’autre le fait par la focalisation du ressenti des sensations. Surprenamment, leur association n’est finalement pas si paradoxale. Au contraire, leur association peut permettre d’obtenir des résultats encore plus bénéfiques : en intégrant la pratique de la pleine conscience dans un caisson de privation sensorielle, l’individu a la possibilité de se concentrer davantage sur ses sensations internes, plutôt que sur ses émotions corporelles. Cette combinaison de la privation de sensation et de la méditation en pleine conscience permet d’atteindre un état de relaxation profond, tout en obtenant une conscience maximale à ses expériences internes. Cet état permet somme toute de conserver son attention focalisée sur le ressenti de ses sensations autres que corporelles, tout en inscrivant cette introspection dans le moment présent. En bref, cette association est idyllique, car elle permet de tirer parti des avantages de chaque méthode, tout en conservant ses vertus relaxantes.
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